lundi 11 juin 2007

Publié le par Butterfly

 

Vous avez remarqué comme le temps défile à une vitesse vertigineuse, quand tout est serein autour de vous ?

Au cours de ces derniers mois, j'ai pu me frayer un chemin dans le monde du travail. "Grâce" à ma reconnaissance d'adulte handicapée, j'occupe, depuis novembre dernier, le poste d'Auxiliaire de Vie Scolaire.

Celui-ci a pour but d'encadrer des enfants en difficultés, au sein d'une classe dite "normale".

Quelques mois en arrière, l'idée ne m'aurait même pas effleuré l'esprit.

Apporter un quelconque soutien, à qui que ce soit et encore plus à un enfant, alors que moi-même, je me sentais si fragile dans ma tête...ceci m'aurait paru être une idée bien farfelue.

Bien au contraire, elle m'aide a me reconstruire, en faisant abstraction de tous mes petits maux. Et ceux-ci, comparés aux maux de ces enfants, ne sont que des futilités.

Petite revanche également, auprès d'une institution rigide, qu'est l'Education Nationale.

Il y a quelques années de cela, pour quelques points,  ma candidature visant à poursuivre des études dans l'enseignement m'a été refusée.

Il a fallu du temps, mais je suis quand même arrivée à m'immiscer parmi vous, et de cela je m'en délecte, même si ce n'est qu'au bas de l'échelle.

 

Que tout ceci ne me fasse pas oublier ce pour quoi j'écrit, je m'y remets de suite...et on recommence avec un autre rendez-vous à Bordeaux.

Au programme : service G2 et angioscan.

Départ de la maison à 5 heures du mat car l’examen est à 8 h 20 précisément.

Oh, qu’est-ce que j’en ai marre de ces allers-retours, de cette surveillance.

Si seulement je pouvais  entendre que les résultats sont bons, stables, que l’on va baisser la cortisone, que cette aorte à la gomme tient encore la route.

Mais pourquoi tout au fond de moi, j’ai encore plus de doutes que d’habitude ?

Putain ce serait trop demander une rémission ?

 

Qu’est-ce que c’est torturant de compter les jours, les heures maintenant en se disant :

« tiens, à cette heure-ci demain, tu sauras et de là tout ton avenir en dépendra. »

C’est à chaque fois la même rengaine qui vient se glisser à mon oreille et aucune réponse.

Attendre… seulement Attendre…

Cet avenir, au moins sur le plan professionnel, se profilerait positivement puisque je suis sur le point de signer mon renouvellement auprès de l’école où je travaille.

Mais pas d'engagement, tant que je n’ai pas de réponse.

Et bien sûr, c’est pas moi qui décide, alors si vous le permettez je vais m’adresser directement à mes supérieurs : 

 

« Serait-ce trop vous demander TAKAYASU, et toi l’AORTE de vous  tenir à carreaux ? J’ai l’opportunité de faire un boulot qui me plaît, qui est enrichissant, qui me donne un but de me lever chaque matin,en bref où je m’épanouis !

Vous pourriez me laisser vivre en paix encore un peu ?

Me laisser concrétiser certains projets qui me tiennent à coeur ?

Un,tout particulièrement, celui de pouvoir regarder encore un peu, grandir mes filles !

C'est possible ça, ou c'est encore trop demander ?»

 

Fait du bien de pousser une gueulante des fois, on verra bien si je suis entendue !!!

 

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