Suivi rapproché
Et c’est ainsi que pendant deux ans, j’ai subi les mêmes contrôles :
rendez-vous chez mon cardiologue et scanner à l’hôpital, avec pour résultats des millimètres qui commençaient sérieusement à grignoter du terrain au niveau de l’aorte.
Le plus étonnant dans tout cela, c’est qu’aucun médecin n’ait pris l’initiative d’entreprendre une recherche plus approfondie sur ce type d’affection car depuis le début pour tous ce n’était que congénital. Leurs questions se résumaient au simple fait de me demander si je n’avais pas d’essoufflement ? De malaise ? Mais non je ne ressentais aucun de ces symptômes et je me sentais en pleine forme. Une chose que j’ai appris par la suite : quand on ressent tout cela, il est grand temps d’intervenir.
Maintenant que je dialogue sur Internet avec d’autres femmes atteintes de cette maladie, pour elles, celle-ci a été diagnostiquée à temps. Il m’arrive de penser que si l’on s’était donné la peine de regarder de plus près et surtout de s’attarder aux bilans sanguins, notamment à la CRP1 et à la Vitesse de Sédimentation2, qui étaient supérieures à la normale (donc syndrome inflammatoire, reste à trouver lequel) et bien j’aurais pu probablement gagner quelques années et ne pas subir avant 40 piges une intervention aussi lourde.
Bien évidemment, j’ai conscience que dans mon malheur j’ai encore de la chance qu’il y ait une solution : la chirurgie. Quoique malgré les progrès avancés de celle-ci au niveau cardiaque, il subsiste toujours des points délicats sur lesquels les chirurgiens n’aiment pas trop intervenir.
Malheureusement, je sais que pour certains aucune autre alternative n’est envisageable. Mais quand cela nous touche d’aussi près, nous sommes tout particulièrement égoïstes. Je crois que rares seront les personnes qui me contrediront à ce propos.
1La CRP est une protéine qui reflète l'inflammation aiguë ; elle s'élève très rapidement au cours de processus inflammatoires et permet un diagnostic différentiel entre certaines pathologies....
2 Sédimentation
Séparation du sang en ses composants liquide (plasma) et solide (globules) ; le sédiment – la partie solide – se dépose au fond du tube et la partie liquide surnage. La vitesse de sédimentation est un élément diagnostique utile dans la mesure où elle varie selon la quantité de globules en suspension dans le sang. Tant la diminution que l'augmentation du nombre de cellules sanguines peut être un signe de maladie.